Partir à la retraite, c’est un moment que beaucoup attendent avec impatience. Mais avec la réforme des retraites, tout semble plus flou, plus complexe. À quel âge pourrez-vous réellement partir ? Et surtout, avec combien d’années de cotisation ? On vous explique tout, pas à pas, avec un tableau clair pour mieux s’y retrouver.
Ce qui change avec la réforme des retraites
La réforme a modifié plusieurs éléments clés : l’âge légal de départ, la durée de cotisation, et les dispositifs de départ anticipé. Cela peut sembler technique, mais cela peut surtout faire une vraie différence pour votre vie future.
Avant, l’âge légal était de 62 ans. Désormais, il augmente progressivement à 64 ans. La durée de cotisation complète passe aussi à 43 années. En clair, il faut travailler plus longtemps pour toucher une retraite sans décote.
Un tableau pour y voir plus clair
Voici un tableau simple pour vérifier à quel âge vous pourrez partir, selon votre année de naissance :
| Année de naissance | Âge légal de départ | Durée de cotisation requise |
|---|---|---|
| 1960-1964 | 62 à 63 ans | 167 à 169 trimestres |
| 1965 | 63 ans et 3 mois | 170 trimestres |
| 1966 | 63 ans et 6 mois | 171 trimestres |
| 1967 | 63 ans et 9 mois | 172 trimestres |
| 1968 | 64 ans | 172 trimestres |
| À partir de 1968 | 64 ans | 172 trimestres |
Ce tableau montre clairement que plus vous êtes jeune aujourd’hui, plus vous partirez tard. C’est injuste pour certains, compréhensible pour d’autres. Mais c’est la nouvelle règle du jeu.
Des exceptions existent : carrière longue, pénibilité, handicap
La bonne nouvelle, c’est qu’il y a encore des possibilités de partir plus tôt. Si vous avez commencé à travailler tôt, que votre métier est reconnu comme pénible ou si vous avez un handicap reconnu, vous pouvez bénéficier d’un départ anticipé.
Par exemple, quelqu’un ayant commencé à 16 ans peut partir à 58 ans, sous certaines conditions. Il faut avoir validé assez de trimestres jeunes, et continuer dans la voie d’une carrière longue. Les critères sont précis, alors mieux vaut vérifier votre situation personnelle.
De même, ceux ayant un taux d’incapacité permanente ou une inaptitude reconnue peuvent bénéficier de conditions allégées. Un accompagnement par un conseiller retraite peut s’avérer très utile.
Mais au fond, à quel moment partir ?
Ce n’est pas qu’une question d’âge ou de chiffres. C’est aussi une histoire de projet de vie. Travailler plus pour une retraite pleine ? Ou partir un peu plus tôt avec une pension réduite, mais plus de temps libre ?
Chaque situation est différente. Avez-vous encore des enfants à charge ? Des crédits ? Une santé fragile ? Toutes ces choses influencent votre décision. Il n’y a pas de “bon âge” universel. Juste celui qui correspond à vos besoins et vos moyens.
Faites le point dès maintenant
Pour éviter les mauvaises surprises, commencez à vous informer le plus tôt possible. Rendez-vous sur votre espace personnel retraite (comme Info-retraite.fr) pour consulter vos trimestres, vos droits, et faire des simulations concrètes.
C’est aussi l’occasion de vérifier votre relevé de carrière. Des erreurs arrivent. Un stage pas validé, une année incomplète… Cela peut entraîner une décote plus tard. Alors autant corriger tout ça dès maintenant.
La retraite ne devrait pas être un casse-tête. Mais avec les nouvelles règles, un peu de clarté fait du bien. Prenez le temps d’anticiper. Vous le méritez.


