Contrôle technique : voici ce qui attend vraiment votre voiture de plus de 10 ans

Votre voiture a plus de dix ans ? Alors, ce qui suit vous concerne directement. D’importants changements se dessinent pour le contrôle technique, et pas dans le sens de la simplicité. Dès 2025, les règles vont se durcir. Sécurité, pollution, fréquence de contrôle… rien ne sera plus tout à fait comme avant. Et si vous gardez votre ancien véhicule, il faudra s’adapter — ou payer le prix fort.

Des contrôles techniques plus stricts dès 2025

Le contrôle technique n’a jamais été une partie de plaisir. Obligatoire tous les deux ans pour les véhicules de plus de quatre ans, il vérifie près de 130 points de contrôle : freins, suspensions, direction, éclairage ou encore émissions polluantes.

À partir de 2025, ces inspections vont encore aller plus loin. L’objectif, c’est d’aligner la France sur les exigences environnementales européennes. Et les véhicules diesel vont être particulièrement dans le viseur. Les seuils de tolérance pour les particules fines et les oxydes d’azote (NOx) vont se durcir. Pour les voitures les plus anciennes, il va donc falloir redoubler d’entretien… ou envisager un changement de modèle.

Les deux-roues aussi dans le viseur

Jusqu’ici épargnés, les motos et scooters feront eux aussi l’objet d’un contrôle technique. D’abord accueillie avec scepticisme, cette mesure concerne l’ensemble des deux-roues motorisés, y compris ceux utilisés quotidiennement en ville.

Pourquoi ce changement ? D’abord pour réduire le bruit lié au mauvais état des pots d’échappement. Ensuite, pour diminuer les rejets polluants, souvent plus élevés sur ces engins. Ce contrôle devrait coûter entre 75 et 100 euros — mais attention, cela pourrait varier selon le centre et le type de véhicule. En cas de contre-visite, des frais supplémentaires viendront alourdir la note.

Un passage annuel obligatoire après 10 ans ?

Le changement qui fait le plus réagir, c’est celui-ci. Bruxelles propose que toutes les voitures de plus de dix ans passent le contrôle technique chaque année. Vous avez bien lu : une fois par an, au lieu de tous les deux ans actuellement.

Derrière cette mesure, il y a plusieurs raisons. Les véhicules anciens ont plus de chances de connaître des défaillances techniques. Ils sont aussi, en général, plus polluants. Mais ce n’est pas tout. Un autre problème prend de l’ampleur : la fraude au compteur kilométrique. Effectuer un contrôle plus fréquent pourrait aider à détecter plus rapidement les tricheurs qui trafiquent leur compteur avant de vendre leur voiture.

Des tests antipollution plus poussés

À l’avenir, les contrôles ne se contenteront plus d’un simple test de fumée ou du voyant moteur. Les voitures les plus anciennes devront subir des examens plus précis pour mesurer leurs émissions de polluants :

  • monoxyde de carbone (CO)
  • particules fines (PM)
  • oxydes d’azote (NOx)

Ces ajustements s’inscrivent dans un plan ambitieux. L’Union européenne veut réduire de moitié le nombre de morts sur la route d’ici 2030. Rien qu’en 2023, près de 19 800 personnes ont trouvé la mort sur les routes européennes. Un chiffre qui montre l’importance de renforcer la prévention… quitte à durcir les règles.

Une réforme plus large de la sécurité routière

Ces nouveautés autour du contrôle technique ne sont qu’un morceau d’un projet bien plus vaste. L’Union européenne travaille à une refonte globale du permis de conduire. Parmi les propositions en discussion :

  • généralisation du permis de conduire numérique
  • possibilité de conduire un poids lourd dès 18 ans avec une formation spécifique
  • durée de validité standardisée à 15 ans pour les permis de voitures et motos

Chaque pays pourra tout de même décider de raccourcir cette validité à 10 ans, surtout si le permis sert aussi de pièce d’identité nationale.

Que faire si votre voiture dépasse les 10 ans ?

Vous l’avez compris, garder longtemps sa voiture va devenir plus compliqué. Alors, que faire si votre fidèle véhicule approche ou dépasse cette barre symbolique des dix ans ?

D’abord, pensez à faire un entretien plus régulier. Un filtre à air encrassé ou un ancien pot catalytique peuvent suffire à vous faire recaler au prochain contrôle. Ensuite, surveillez votre consommation de carburant. Un moteur fatigué pollue plus, même s’il tourne encore « correctement » à vos yeux.

Et surtout, soyez lucide. À un moment, le coût cumulé des réparations pour passer le contrôle tous les ans pourrait devenir plus important que le prix d’un véhicule neuf ou d’occasion récent. Dans ce cas, pourquoi ne pas considérer une voiture hybride ou même électrique ? De nombreuses aides existent encore pour faire la transition.

Un futur plus propre… mais plus contraignant

Ces nouvelles règles risquent d’en agacer plus d’un. Mais derrière chaque réforme, il y a un objectif : rendre nos routes plus sûres et notre air plus respirable. Si votre voiture vieillit, vous devrez peut-être faire des choix plus tôt que prévu. Mais cela peut aussi être l’occasion d’envisager autrement votre rapport à la mobilité.

Une chose est sûre : dès 2025, il ne suffira plus d’avoir une voiture en état de rouler. Il faudra qu’elle soit en état de rassurer… et de moins polluer.

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